L'UDS a été présélectionnée dans le cadre de l'appel à projets du grand emprunt "initiatives d'excellence"

l'Université de Strasbourg fait partie des quelques universités françaises présélectionnées dans le cadre de l'appel à projet dit :"idEx", pour initiatives d'excellence.




Strasbourg : vers une université de l'excellence?



Ce qui en jeu, c'est la construction de l'université de demain. Les universités sélectionnées auront la maîtrise de budgets considérables pour faire la différence, et s'imposer parmi les meilleures en Europe.

Sept pôles universitaires et de recherche ont été pré-sélectionnés dans le cadre de l'appel à projets du grand emprunt "initiatives d'excellence", qui vise à créer "cinq à dix" campus à vocation mondiale, a annoncé vendredi 25 mars le ministère de l'Enseignement supérieur.

En Ile-de-France, deux projets, portés par l'Université Paris Science et Lettres (Normale Sup, Collège de France, etc.) et Sorbonne Universités (Paris-2, 4, 6), ont été retenus. En province, il s'agit des universités de Bordeaux, Lyon, Toulouse, Strasbourg et Grenoble-Alpes Université de l'Innovation. Ces sept dossiers ont été retenus sur un total de 17 candidatures.

Le jury international qui effectue la sélection, présidé par Jean-Marc Rapp, président de l'Association européenne des universités, va maintenant leur "faire part de ses recommandations afin qu'ils améliorent leur projet et finalisent leur dossier en vue de la phase de sélection", a précisé le ministère dans un communiqué.

Sur les 35 milliards du grand emprunt, 21,9 milliards sont prévus pour le supérieur et la recherche, dont 7,7 milliards pour cinq à dix initiatives d'excellence (dites "Idex"). Les lauréats, qui seront connus selon le ministère "à l'été 2011" après la pré-sélection, seront dotés chacun de 700 millions à 1 milliard, somme en grande partie placée dont ils toucheront seulement les intérêts.
Outre la visibilité internationale, les critères de sélection seront l'excellence de la formation et de la recherche, les partenariats avec le privé et une gouvernance efficace. AFP

L’UHA vote son rattachement à l’UdS : une première étape vers la fusion ?

Les universités alsaciennes se rapprochent. Encore un peu plus. Le conseil d’administration de l’université de Haute-Alsace (Mulhouse) s’est prononcé, le 15 mars 2011, en faveur d’un rattachement à l’université de Strasbourg (UdS). Un aboutissement après des années de discussions entre ces établissements. Le point sur les conséquences à venir sur l'offre de formations et les personnels.

Cela faisait trois ans que se posait la question du rapprochement entre l’université de Haute-Alsace (UHA) et l’université de Strasbourg (UdS). Un premier pas a désormais été franchi, une "étape importante, qui s’est faite sereinement", souligne Alain Brillard, président de l’UHA, rappelant qu’il n’a fallu que deux heures au CA pour voter, par 23 voix sur 24, en faveur d’un rattachement au sens de l’article 719-10 du code de l'éducation.


Conformément à ce texte, une fois les votes entérinés dans ces deux universités autonomes depuis 2009, un décret d’application devra être publié, avant qu’une convention ne matérialise les missions partagées par l’UHA et l’UdS. Un cheminement administratif qui pourra prendre du temps. Alain Brillard espère que la convention pourra être signée d’ici le 1er janvier 2013, pour le début du nouveau contrat quinquennal.
Harmonisation des offres de formation

En effet, "nous allons reconfigurer notre offre", confirme Alain Brillard, et dans ce cadre "nous allons être obligés de nous recentrer sur nos valeurs, notamment l’aspect très professionnalisant de notre offre de formation". Ainsi, l’UHA pourrait "abandonner certaines formations au profit de l’UdS, et symétriquement", avance son président qui se dit par ailleurs "prêt à ce que les diplômes aient le sceau de l’UdS". Quant à savoir s’il pourra s’agir d’une double habilitation, rien n’est encore décidé.
Côté personnels, enseignants et administratifs, cette harmonisation de l’offre de formation pourrait aboutir au déplacement de certains d’entre eux.
Risque d’absorption ?

A l’issue de ce vote à l’UHA, la question, désormais, est celle d’une éventuelle fusion des deux universités qui aboutirait à un ensemble de quelque 50 000 étudiants (dont 7800 pour l'UHA). "Tout est envisageable", confie Alain Brillard qui "n’exclut pas une fusion. Mais d’abord, nous voulons mieux travailler ensemble". Sans oublier l’identité mulhousienne ! Au contraire, "nous allons renforcer notre identité", affirme le président qui met en avant "la complémentarité de l’UHA, très axée sur "la recherche partenariale avec l’environnement socio-économique, alors que l’UdS est davantage tournée vers les sciences fondamentales".

Le président de l’UHA souhaite aussi harmoniser les bonnes pratiques mises en place dans les établissements, notamment en ce qui concerne le référentiel des enseignants-chercheurs, mais aussi la communication, pour laquelle "on peut imaginer une concertation plus forte que ce que l’on fait déjà" : l’enseignement supérieur alsacien pourrait en effet communiquer dans son ensemble, notamment au niveau international.
Plus de visibilité

Alors que la région travaille à lancer une marque Alsace, le rattachement de l’UHA à l’UdS pourrait s’intégrer à cette démarche, permettant aux établissements de gagner en visibilité.

C’est ainsi que le vote de l’UHA a été salué au niveau politique par Philippe Richert, ministre chargé des Collectivités territoriales et président du conseil régional d’Alsace : "l’union des universités de Haute-Alsace et de Strasbourg, a-t-il déclaré, ce sont des coopérations renforcées, une coordination accrue, une mutualisation de compétences et de moyens qui permettront de mieux positionner notre région dans la compétition internationale et d’offrir des cursus de qualité à l’ensemble des étudiants alsaciens".

Sophie Blitman

17.03.11

La Ville et la Communauté urbaine, inquiètes des conditions de l’Initiative d’Excellence du Programme d’Investissement d’Avenir
La région Alsace, le département du Bas-Rhin, la Ville et la Communauté urbaine de Strasbourg s’inscrivent depuis de nombreuses années dans une vision unique et partagée du soutien à l’enseignement supérieur et à la recherche. En 2009, ces collectivités se sont ainsi communément engagées sur une enveloppe budgétaire de 300 millions d’euros sur la période 2010-2020.

Par ailleurs, depuis le lancement des appels à projets du Programme Investissement Avenir en septembre 2010, les acteurs strasbourgeois se sont très largement mobilisés pour bénéficier de cet effet de levier stratégique. La Ville et la Communauté urbaine se sont ainsi fixés des objectifs de développement en partenariat avec les acteurs locaux du développement économique, qui entrent en parfaite synergie avec le PIA. Ils visent particulièrement le renforcement de la visibilité internationale et du rayonnement européen que l’université et la recherche scientifique confèrent à Strasbourg.

En conséquence, la labellisation « Initiative d’Excellence » de l’université de Strasbourg, doit permettre à la métropole strasbourgeoise de conforter son positionnement en matière d’excellence scientifique. Toutefois, la Communauté urbaine de Strasbourg partage les interrogations de l’Université vis-à-vis du niveau de la dotation annoncée au titre de son projet d’Initiative d’excellence, pourtant classé en tête par le jury international réuni pour les premières sélections. CUS et Université ont ainsi sollicité auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche une revalorisation significative de la dotation, fixée en l’état à 750M€ (montant initialement sollicité = 1 246M€). Alors que la moyenne nationale avoisine les 960M€, la dotation du projet strasbourgeois, pourtant exemplaire, paraît donc injuste. De surcroît, le mécanisme financier mis en place conduit à diminuer l’enveloppe allouée à l’Initiative d’excellence du montant déjà dédié aux Laboratoires d’excellence. Or l’Université de Strasbourg a connu des résultats exceptionnels dans ce cadre, sanctionnant ainsi l’excellence scientifique du site. Paradoxalement, mieux l’Université de Strasbourg réussit, moins elle reçoit de soutien de l’Etat.

Soutiens indéfectibles de l’Université de Strasbourg, Roland RIES, Maire de Strasbourg, et Jacques BIGOT, Président de la CUS ont donc écrit le 9 mars dernier à Laurent WAUQUIEZ pour lui faire part de leurs profondes inquiétudes à ce sujet. La présence aujourd’hui du ministre à Strasbourg est l’occasion pour l’exécutif municipal et communautaire de réitérer cette inquiétude, restée à ce jour sans réponse.

Chiffres clefs sur l’agglomération strasbourgeoise :

35 millions d’habitants dans un rayon de 200 km,
6 millions d’habitants à l’échelle de la Région du Rhin Supérieur,
Strasbourg 2ème dans le top 100 des villes pour entreprendre en 2010,
une université unique de 50 000 étudiants dont 20% d’étudiants étrangers,
des pôles de compétitivité de dimension mondiale (Alsace BioValley).

35 millions d'habitants et pourquoi pas 300 millions tant qu'on y est? Tant qu'à se foutre de la gueule du monde, autant y aller vraiment!

Oooh les vilains petits gourmands !


35 millions d'habitants et pourquoi pas 300 millions tant qu'on y est? Tant qu'à se foutre de la gueule du monde, autant y aller vraiment!

Je pense qu'il manque simplement une virgule. 3,5 millions me semble correcte

Et maintenant que nous sommes rassurés sur la justesse du calcul, on peut peut-être s'interroger sur la pertinence de revendiquer un tel périmètre. La rubrique est intitulée "Chiffres-clés sur l'agglomération strasbourgeoise". Cela englobe Frankfurt, Darmstadt, Heidelberg, Mannheim, Saarbrücken, Karlsruhe, Freiburg, Stuttgart, Basel, Zurich, Bern, Luxembourg et des villes françaises. Il y a aussi dans cet échantillon un certain nombre de belles universités. L'université de Strasbourg a beaucoup de qualités et est très attractive - et pas seulement dans un rayon de 200 km - mais je ne comprends pas le sens de cette ligne.